Evaluer les risques : une obligation légale
Légalement, l’employeur est responsable de la sécurité et de la santé de ses salariés. L’évaluation des risques professionnels figure dans le Code du travail.
D’où la nécessité d’intégrer cette démarche dès la conception des lieux, des équipements, des postes et des méthodes de travail.
Cette évaluation est en effet le point de départ de toute politique de prévention. Elle consiste d’abord à identifier, puis analyser et classer les risques au travail dans le but de définir et de mettre en place des mesures de protection concrètes, en prenant en compte les aspects à la fois techniques, humains et organisationnels. Les résultats de cette étape clé seront ensuite formalisés dans un « document unique », qui doit être mis à disposition des salariés, des délégués du personnel et du médecin du travail. Bien entendu, certains organismes peuvent vous conseiller et vous informer des mesures à prendre pour être en conformité avec la législation.
Un travail de terrain
Mieux vaut prévenir que guérir !
Aussi l’évaluation des risques passe t-elle en priorité par des actions de prévention. Il s’agit tout d’abord d’identifier les dangers et les personnes « à risques » particulièrement exposées. Tel équipement ou produit chimique est-il susceptible de provoquer un accident ? Tel poste de travail qui fait intervenir des salariés en travail de nuit ou en horaires décalés présente t-il un danger ?
Il est également essentiel de veiller à fournir les articles de protection nécessaires à chaque employé, de vérifier le respect des procédures de sécurité lors de visites régulières sur le lieu de travail et bien sûr d’assurer la maintenance régulière des équipements et des véhicules.
Lorsque les risques sont identifiés, commence alors le travail de classement. Ils sont généralement hiérarchisés en fonction de la gravité et de la probabilité, afin de parer au plus pressé. Il sera alors plus simple de mettre en place des mesures adaptées, en respectant les priorités. Bien entendu, une mise à jour régulière de ces procédures d’évaluation reste nécessaire, en particulier lorsque des modifications importantes interviennent dans l’organisation de l’entreprise, avec l’introduction de nouvelles techniques ou un changement de procédure ou d’équipement par exemple.
La prévention est avant tout une affaire d’observation et de vigilance, en étant réactif au moindre problème. Par exemple, en enquêtant rapidement lorsqu’un accident a été évité ou en prenant en compte immédiatement un incident signalé. Vous éloignez ainsi le danger de manière significative !
Concertation et formation
Les salariés sont les premiers concernés par les risques professionnels. Sans l’adhésion du personnel et de ses représentants (délégués du personnel, CHSCT), pas de politique de prévention efficace ! Aussi, est-il indispensable de les consulter et de les associer à chaque étape. S’appuyer sur leur expérience peut être tout à fait bénéfique pour déterminer ensemble les plans d’actions.
Des collaborateurs impliqués seront également plus réceptifs à l’information concernant les mesures préventives et les procédures d’urgence. Dans ce cadre, l’information est indissociable de la formation.
Des sessions régulières, articulées autour des responsabilités de chacun, des risques spécifiques, des compétences requises, des procédures à suivre ou encore de nouvelles pratiques, demeurent le meilleur rempart contre les dangers.